Âge limite pour obtenir un prêt immobilier : ce qu’il faut savoir

Emprunter sur une période de 30 ans et de 60 ans présente des défis distincts. Bien que les jeunes aient généralement plus d’avantages auprès des banques, les seniors doivent souvent faire face à une réduction de leurs revenus à la retraite et à des problèmes de santé. La question de l’âge maximal pour obtenir un prêt immobilier se pose alors.

Senior : pourquoi l’accès au prêt immobilier pose-t-il problème ?

En France, aucune limite d’âge légale n’existe pour la souscription d’un prêt immobilier. Que vous ayez 30, 40, 50, 60 ou même 70 ans, vous êtes en théorie en mesure d’emprunter. Cependant, des complications peuvent survenir selon votre âge, surtout si vous êtes retraité. La principale inquiétude d’une banque lors de l’octroi d’un emprunt réside dans le risque de non-remboursement par le client. Il est bien connu que, suite à leur retraite, les seniors voient leurs revenus diminuer. À cela s’ajoute souvent une dégradation de la santé due à l’âge, entraînant des frais médicaux importants. En conséquence, les banques hésitent à accorder des prêts à ces profils.

Cependant, il serait erroné de considérer tous les seniors de la même manière. En effet, avant 60 ans, aucune difficulté majeure n’émerge habituellement. En général, les emprunteurs âgés de 40 à 55 ans profitent de taux d’intérêt avantageux, grâce à leur pouvoir d’achat conséquent ainsi qu’à leur patrimoine. Par exemple, si vous empruntez à 50 ans, vous pourrez envisager un prêt palier dont les mensualités diminuent au fil des années. La meilleure approche consiste à choisir des mensualités élevées durant les dix premières années, tant que vous êtes encore en activité, puis à réduire le montant des paiements à partir de 60 ans, lorsque vous cessez votre activité professionnelle.

Importance de l’assurance emprunteur dans un prêt immobilier pour seniors

Pour maximiser vos chances d’obtenir un prêt immobilier après 65 ans, il est crucial d’adhérer à une assurance emprunteur adéquate, qui a pour fonction de garantir les remboursements en cas d’événements malheureux tels qu’un décès, une incapacité ou une invalidité. Avant de souscrire, il est essentiel de bien comprendre les différences entre l’âge limite de souscription et l’âge limite de cessation des garanties. Le premier désigne l’âge limite pour souscrire aux garanties, tandis que le second indique l’âge jusqu’auquel aucune couverture ne sera plus fournie. Il est également vital de bien choisir les garanties, car cela influencera le montant de vos cotisations.

Sachez que l’assurance emprunteur peut représenter jusqu’à 30 % du coût total de votre emprunt. Dans ce cadre, il est judicieux d’être attentif lors de votre adhésion. Parmi les protections nécessaires figurent la garantie décès, la garantie PTIA, qui couvre une invalidité physique ou mentale empêchant d’effectuer les actes de la vie quotidienne, ainsi que la garantie IPP, qui couvre les invalidités permanentes et partielles. En revanche, la garantie IPT, destinée aux personnes ne pouvant pas exercer d’activité rémunératrice, ne vous concerne pas étant donné que vous êtes déjà à la retraite. Les garanties d’incapacité temporaire de travail et de perte d’emploi sont également superflues.

Enfin, sachez que vous n’êtes pas obligé d’adhérer à l’assurance de groupe proposée par votre banque. Vous avez la liberté de choisir une délégation d’assurance auprès d’un assureur extérieur, qui pourrait vous offrir une meilleure offre tant en termes de prix que de conditions. Les contrats individuels sont souvent plus personnalisables et moins coûteux. Si vous ne parvenez pas à trouver une assurance emprunteur, pensez à la convention AERAS, qui facilite l’accès à la couverture.