Comprendre les frais de garantie pour un prêt immobilier

Comme de nombreux ménages en France, vous devrez probablement recourir à un prêt immobilier pour réaliser l’achat de votre bien immobilier idéal. Cet emprunt engendrera des frais de garanties que la banque mettra automatiquement en place pour se prémunir contre les défauts de paiement qui pourraient survenir. Quels sont ces frais de garantie et quel en est le coût ? Voici les explications.

Frais de garantie en prêt immobilier : qu’est-ce que c’est ?

Lorsqu’un financement immobilier est organisé, il est courant que la banque cherche à se sécuriser contre d’éventuels défauts de paiement de toutes les manières possibles. En plus de l’assurance emprunteur, la banque peut proposer divers types de garanties destinées à garantir les mensualités de crédit en cas de non-remboursement. Ces garanties sont associées à des frais qui s’ajoutent au capital emprunté. Pour un prêt immobilier, plusieurs types de garanties existent, la plus répandue étant la caution ou la caution bancaire. Cela implique de bénéficier d’un cautionnement d’un établissement spécialisé en échange d’une cotisation d’environ 0,8 % du montant emprunté au Fonds mutuel de garantie. Cette procédure ne requiert pas l’intervention d’un notaire et est généralement considérée comme la moins onéreuse pour l’emprunteur.

Ensuite, il y a la garantie hypothécaire qui consiste à hypothéquer le bien financé. En cas de défaut de paiement, la banque peut saisir le bien pour récupérer le montant restant dû. Cette démarche nécessite l’intervention d’un notaire et les frais peuvent atteindre jusqu’à 2 % du montant emprunté. Par ailleurs, on trouve le privilège de prêteur de deniers, qui est une garantie couramment utilisée en France. Semblable à une hypothèque, cette garantie ne s’applique qu’à un bien immobilier déjà existant avant la signature du prêt. Elle permet à la banque d’être remboursée en priorité avant tout autre créancier. Enfin, la dernière option est le nantissement, qui consiste à immobiliser des valeurs pouvant être transférées à la banque pour le remboursement. Que ce soit un compte d’épargne, un contrat d’assurance vie ou des placements sûrs, ces valeurs sont utilisées pour sécuriser le paiement du prêt immobilier.

Qui prend en charge les frais de garantie d’un prêt immobilier ?

Les frais de garantie incombent à l’emprunteur, mais il est possible d’en anticiper le montant grâce à un calcul. Selon le type de garantie choisie, vous devrez acquitter une certaine somme correspondant à un pourcentage du montant emprunté. Dans le cas d’un cautionnement, par exemple, la commission de caution peut varier entre 150 et 600 euros, et en complément, vous devrez verser 0,8 % du montant emprunté au Fonds mutuel de garantie. Ce versement au fonds de garantie pourra être partiellement restitué en l’absence d’incidents de paiement. Pour l’hypothèque, les frais seront plus élevés, représentant 2 % du montant emprunté. De plus, aucune restitution ne sera possible même si vous avez respecté vos échéances de manière scrupuleuse.

Garantie de prêt et assurance emprunteur : quelles différences ?

Pour obtenir un prêt immobilier, vous devrez mettre en place une garantie de prêt et souscrire à une assurance emprunteur. Ainsi, la banque se protège contre tout problème de paiement qui pourrait survenir au cours de la durée du prêt. Il est crucial de ne pas confondre ces deux dispositifs. En effet, ils ne prennent pas en charge les mêmes risques. L’assurance emprunteur offre une protection à l’emprunteur par rapport aux risques liés au remboursement de son crédit, tandis que la garantie protège exclusivement la banque au sujet du capital prêté. Ainsi, le fait que l’emprunteur présente une bonne solvabilité ne suffit pas dans le cadre d’un prêt immobilier.