Définition du prêt immobilier conventionné

Dans le but de rendre la propriété plus accessible pour les ménages français, l’État déploie un ensemble de dispositifs d’aide, incluant le prêt conventionné. Ce dernier s’adresse à une large gamme de profils et présente plusieurs avantages.

En effet, comparé à un prêt immobilier traditionnel, il offre une durée d’amortissement prolongée et peut compléter un crédit classique jugé insuffisant. Ce qui est particulièrement intéressant avec le prêt conventionné, c’est qu’il n’est pas soumis à des critères de revenus. Il constitue ainsi une solution de financement attrayante dont vous pouvez bénéficier.

Prêt conventionné : qu’est-ce que c’est ?

Le prêt conventionné fait partie des prêts aidés instaurés par le gouvernement pour faciliter l’accès à la propriété. Il est conçu pour l’achat immobilier, qu’il s’agisse d’un terrain, d’une maison ou d’un appartement. Par la suite, ce type de prêt a également permis à certains ménages de financer des travaux de rénovation énergétique ou d’agrandissement de plus de 14 m². De plus, il a été possible de demander ce financement pour des travaux visant à adapter un habitat aux personnes en situation de handicap.

Ce prêt présente de multiples atouts, avec en premier lieu une durée de remboursement supérieure à la moyenne. Contrairement à un prêt classique généralement remboursé sur 20 ou 25 ans, le prêt conventionné peut s’étendre jusqu’à 35 ans, offrant ainsi des mensualités plus abordables. Il est également important de noter que le prêt est accordé sans tenir compte des ressources des demandeurs, facilitant ainsi l’accès à la propriété pour les ménages les plus modestes. Tous les établissements financiers ne proposent pas le prêt conventionné, seules les banques ayant signé un accord avec l’État sont habilitées à le proposer.

Obtenir un prêt conventionné : sous quelles conditions ?

Le prêt conventionné est sans doute le plus accessible parmi les prêts immobiliers, car l’absence de conditions de revenus ne nuit pas aux chances d’approbation. Toutefois, il est essentiel de préciser que toutes les opérations immobilières ne peuvent pas être financées par ce prêt. Par exemple, les investissements dans l’immobilier locatif ne sont pas éligibles. Les fonds doivent servir à l’acquisition d’un bien destiné à un usage personnel, tel qu’une résidence principale. Ainsi, l’État exigera que l’emprunteur réside au moins 8 mois par an dans le logement acquis. Néanmoins, il existe une exception : dans certains cas, il est possible de financer un investissement locatif avec le prêt conventionné, surtout lorsque le locataire en fait sa résidence principale.

Il devra néanmoins s’écouler au moins 6 ans après l’achat de la maison pour que celle-ci puisse être mise en location. Hormis ces situations, le prêt peut être utilisé pour acquérir un terrain, réaliser des rénovations ou effectuer des adaptations liées au handicap ou à l’invalidité. Une autre situation qui permet au propriétaire de louer son bien est lorsque son travail se situe trop loin de la propriété, le contraignant à vivre ailleurs. La distance minimale requise entre le lieu de travail et le bien est de 50 km.

Prêt conventionné : quel taux ?

Bien que le prêt conventionné puisse sembler séduisant, il révèle quelques inconvénients à y regarder de plus près. Son principal inconvénient réside dans un taux d’intérêt plus élevé que celui d’un prêt immobilier traditionnel. De plus, chaque banque ayant signé un accord avec l’État est libre de définir son taux, sous réserve d’un plafond qui varie selon la durée de remboursement. Ce plafond est de 3,25 % pour les crédits d’une durée inférieure à 12 ans, et de 3,60 % pour un prêt de 12 à 20 ans. Au-delà de ces durées, le taux d’intérêt s’élève à 3,70 %.