Qui a dit qu’il était impossible d’envisager un projet immobilier même en étant étudiant ? Rien n’empêche l’acquisition d’un bien immobilier même en ayant ce statut. Toutefois, compte tenu de l’absence de salaire régulier, il est primordial de dénicher certaines solutions qui assurent l’emprunt pour que la banque accorde son approbation.
La caution personnelle et solidaire
Avant d’accorder un prêt immobilier, les banques exigent principalement trois garanties. Tout d’abord, il est essentiel de pouvoir garantir le paiement des mensualités en cas de défaillance de l’emprunteur. Pour ce faire, la banque va demander un privilège de prêteur de deniers, une hypothèque ou une caution. Ensuite, elle s’assure que les revenus de l’emprunteur sont suffisamment élevés pour qu’il puisse régler ses charges et ses crédits bancaires sans subir de difficultés financières. Enfin, il est crucial pour l’emprunteur de souscrire à une assurance de crédit pour se prémunir des risques liés à la santé, tels que l’invalidité, l’incapacité de travail ou le décès.
Un étudiant ne peut pas toujours satisfaire à tous les critères d’obtention de crédit imposés par les banques. En effet, il ne dispose pas de revenus réguliers pour assumer ses dettes. De plus, établir un privilège de prêteur de deniers ou une hypothèque nécessite des démarches lourdes, coûteuses et contraignantes. Pour convaincre la banque, il lui faudra obtenir une caution solidaire et personnelle. Généralement, ce rôle est endossé par les parents, mais il est nécessaire qu’ils aient une capacité financière suffisante pour être éligibles.
Compter sur les prêts aidés
Pour obtenir un prêt, l’un des prérequis est un apport personnel représentant 10 % du prix d’acquisition. Cette somme, versée par l’emprunteur, sert à couvrir les frais associés au prêt, notamment les frais de notaire, les frais de garanties ou les frais de dossier. Les étudiants peuvent rencontrer des difficultés à fournir cet apport, qui provenait habituellement d’une épargne. Or, étant encore jeunes, ils n’ont probablement pas eu suffisamment de temps pour épargner.
Cependant, cela ne doit pas constituer un obstacle. Il suffit de se tourner vers les prêts réglementés qui peuvent servir d’apport personnel. On pense notamment au Prêt à taux zéro, au CEL, au PEL ou au Prêt Action Logement. Dans les mairies et auprès de certains départements, il existe d’autres aides destinées à l’accession à la propriété qu’il ne faut pas hésiter à exploiter pour réaliser son projet immobilier.
L’achat en indivision ou en SCI
L’étudiant n’ayant pas de revenus peut solliciter l’aide de ses parents pour son acquisition immobilière. Un achat en indivision, par exemple, peut être envisagé. Le concept consiste à acheter le bien à plusieurs, chacun devenant propriétaire en fonction de la part apportée au financement de l’acquisition. L’achat en indivision est très prisé, car il offre une solution économique pour acquérir un appartement en groupe. Les formalités s’avèrent également beaucoup plus simples. De plus, cette méthode peut être appliquée à tout type de bien, qu’il s’agisse d’un terrain, d’une résidence principale ou d’une résidence secondaire.
En revanche, l’indivision présente des inconvénients : les décisions doivent être prises collectivement avec tous les indivisaires, ce qui peut parfois engendrer des tensions. Les étudiants souhaitant conserver leur indépendance dans leur projet peuvent alors choisir de constituer une Société Civile Immobilière. Dans ce cadre, ils devront s’attendre à des frais relativement élevés et faire appel aux services d’un notaire ou d’un avocat pour établir l’opération. Cependant, la SCI est plus avantageuse si l’idée est de conserver le logement seul. S’il n’est pas en mesure de concrétiser son projet seul, l’étudiant peut également choisir de trouver un co-emprunteur solidaire pour l’emprunt immobilier.