Il n’existe aucune législation stipulant qu’un crédit immobilier est interdit avec un unique salaire. Cela signifie qu’il est envisageable de se lancer dans une telle démarche, même en étant seul ou avec un partenaire sans ressources. Il suffira simplement de satisfaire un certain nombre de conditions pour que la demande soit acceptée par la banque.
Crédit avec un seul salaire : les différents cas
Traditionnellement, un crédit immobilier est souscrit à deux par un couple. Néanmoins, il arrive que seule une personne prenne en charge cette responsabilité. C’est souvent le cas pour les familles monoparentales. Souscrire seul peut également survenir lorsqu’il n’y a qu’un seul salaire dans le couple. Malgré cette situation, tous les revenus du foyer devront être déclarés. Les chances d’aboutir à une demande de prêt avec un salaire unique augmentent si l’autre conjoint bénéficie de revenus complémentaires justifiables. Par ailleurs, il se peut que les deux conjoints soient salariés, mais que pour diverses raisons, le remboursement du prêt soit uniquement assumé par un seul des partenaires. Même dans cette situation, il est bon de noter qu’en vertu de l’article 220 du Code civil concernant la solidarité du conjoint, les revenus de l’autre partenaire seront pris en compte par l’établissement bancaire en cas de pacs ou de mariage.
Souscrire seul à un crédit immobilier : la capacité d’emprunt
Emprunter seul ne pose pas de difficulté tant que l’emprunteur possède une capacité d’emprunt raisonnable, c’est-à-dire le montant qu’il peut solliciter auprès de la banque basé sur ses revenus et son apport personnel. Cette capacité d’emprunt est étroitement liée à la capacité de remboursement, c’est-à-dire le montant qu’il est possible de rembourser chaque mois sans rencontrer de problèmes financiers. Lors de l’évaluation d’un prêt, le critère majeur examiné par la banque est le taux d’endettement. Les mensualités ne devraient pas dépasser un tiers des revenus afin de prévenir les difficultés financières. Parallèlement, le reste à vivre, soit l’argent qui reste après le paiement des crédits, est également pris en compte. Ce montant doit suffire pour couvrir les dépenses essentielles telles que l’alimentation, les transports, les vêtements et les loisirs.
La stabilité professionnelle
Posséder un emploi stable est une condition indispensable pour emprunter seul. Ainsi, les contrats à durée indéfinie ou les fonctionnaires ont davantage d’opportunités. Ce n’est pas nécessairement le cas pour les travailleurs intermittents, les CDD ou les indépendants. Emprunter seul devient compliqué, car le risque de non-remboursement demeure trop élevé. C’est la situation la plus redoutée par les banques. Même si elles acceptent de prendre ce risque, elles appliquent un taux d’intérêt plus élevé, ce qui réduit l’intérêt de l’opération. À noter qu’en plus du salaire, la banque tient compte d’autres revenus tels que les loyers venant d’investissements locatifs. Cependant, ces revenus ne sont pris en compte qu’à hauteur de 70% en raison des risques d’impayés ou des vacances locatives possibles.
Un apport personnel conséquent
Avoir un apport personnel important est également un critère déterminant pour obtenir un prêt immobilier. En général, ce montant représente environ 10% du total du prêt sollicité. Cette somme servira à couvrir les frais notariaux, les frais de dossier, les frais de garantie ainsi que d’autres dépenses associées. Il est préférable que cet apport provienne d’une épargne, car accumuler de l’argent montre que le souscripteur est en mesure de rembourser son emprunt. Cependant, en l’absence d’épargne, l’apport peut également provenir d’une donation, d’un héritage, de la vente d’un bien, d’un prêt familial, etc.