Le plan d’épargne logement constitue l’un des produits d’épargne traditionnels. Il facilite l’accès à un prêt immobilier en permettant de constituer un apport personnel lors de la souscription. Un autre avantage du PEL est qu’il « verrouille » le taux d’intérêt du crédit immobilier. Reste à déterminer si le taux du PEL est plus attrayant que celui d’un prêt conventionnel.
Principe et fonctionnement du PEL
Le Plan épargne logement est un produit d’épargne avec des fonds bloqués. Il génère des intérêts pour faire croître le capital. C’est également un outil d’accès au crédit immobilier qui offre une aide de l’État, à condition que le projet vise l’acquisition d’une résidence principale ou secondaire, ou la réalisation de travaux d’aménagement, de réhabilitation ou de réaménagement. Le PEL impose des versements minimums. Lors de l’ouverture du compte, le titulaire doit effectuer un dépôt initial de 225 euros, suivi d’un versement minimal annuel de 540 euros, équivalant à 45 euros par mois ou 270 euros par semestre.
Il est crucial de respecter cette exigence, car des versements non conformes entraînent la mise en dépôt du compte, qui ne pourra plus être alimenté. Les dépôts maximums doivent s’élever à 61 200 euros, intérêts non compris. L’épargnant a 10 ans pour constituer ce capital, correspondant à la durée maximale du PEL. Passé ce délai, le compte se transforme automatiquement en livret. Sa durée minimale est de 4 ans. À noter qu’après 10 ans, le compte continue à générer des intérêts, mais le titulaire n’a plus la possibilité d’effectuer de nouveaux versements. Concernant le taux de rémunération, il était auparavant de 1,5% et a été fixé à 1% brut depuis le 1er août 2016.
Taux de crédit du PEL et taux de crédit immobilier actuel
L’un des but du PEL est de préparer l’acquisition immobilière ou la rénovation. À la clôture du compte après quatre ans réglementaires, le souscripteur peut emprunter à un taux de 2,20% pour tous les PEL ouverts depuis le 1er août 2016. Ce taux a fortement diminué, car il était précédemment de 3,20% pour les plans ouverts entre le 01/02/2015 et le 31/01/2016, et même de 4,20% entre le 01/08/2003 et le 31/01/2015.
Il convient de voir si ce taux de 2,20% est réellement compétitif. Comparé aux taux actuels appliqués sur les crédits immobiliers classiques, il semblerait que ce ne soit pas le cas. Actuellement, ces taux passent en dessous de 2% même pour des emprunts à long terme de 30 ans. Pour un emprunt immobilier de 7 ans, le taux moyen est de 0,85%, un véritable record. Pour 10 ans, il est de 0,95% et 1,12% pour 15 ans. Sur 20 ans, le prêt a un taux de 1,30%, augmentant à 1,60% pour une durée de 25 ans.
Conseils pour obtenir le meilleur taux d’emprunt
Pour maximiser ses chances d’obtenir un taux d’intérêt favorable, certains critères doivent être respectés. La priorité est de maintenir un taux d’endettement inférieur à 33% des revenus. Les emprunteurs capables de prouver un reste à vivre adéquat sont également privilégiés. En outre, il est essentiel de présenter une situation financière stable. Les découverts bancaires et les incidents de paiement récurrents jouent en défaveur du souscripteur. Cela indique une mauvaise gestion de ses finances et la probabilité de difficultés de remboursement. En réponse à ce risque, les banques appliqueront un taux d’intérêt plus élevé. Une situation professionnelle précaire aura le même impact. Les CDI et les fonctionnaires sont les profils souvent favorisés par les banques, bénéficiant des meilleures conditions.