Lors de la souscription d’un prêt immobilier, l’emprunteur se trouve face à de nombreuses options. Choisir entre un taux fixe et un taux variable s’avère souvent être un véritable défi, alliant prévoyance, sécurité et fluctuation des mensualités. Ainsi, avant de faire un choix définitif, il est primordial pour lui de bien comprendre les spécificités de chaque type de taux.
Qu’est-ce qu’un taux fixe ?
Le taux d’intérêt représente le pourcentage perçu par les banques en tant que rémunération pour la mise à disposition d’un crédit. Prêter de l’argent est une activité commerciale, et il est donc légitime qu’elles souhaitent être rémunérées pour ce service. Il existe principalement deux grands types de taux d’intérêt associés aux emprunts. Le crédit immobilier à taux fixe est l’un des favoris des candidats à l’accession à la propriété. Son principal argument est sa sécurité. Effectivement, le taux fixe, comme son nom l’indique, demeure constant durant toute la durée du prêt immobilier. Ce taux rencontre un grand succès, surtout auprès des emprunteurs s’engageant sur le long terme, généralement pour plus de 15 ans. Lors de la rédaction du contrat, le taux fixe est convenu entre la banque et son client et reste inchangé pendant toute la période de remboursement.
Ce pourcentage offert est influencé par divers facteurs, à commencer par la durée du remboursement. En général, plus la durée du prêt est longue, plus le taux est élevé. Cela permet à la banque de compenser les risques potentiels de non-paiement des mensualités. De plus, l’apport personnel est également un élément essentiel. Les emprunteurs capables de fournir une contribution financière significative bénéficieront d’un meilleur pouvoir de négociation. Le profil du souscripteur joue également un rôle dans la détermination du taux d’intérêt, qui sera basé sur la situation professionnelle ainsi que sur la santé financière du client. Des différences régionales se font aussi sentir, car les politiques tarifaires des établissements peuvent varier selon leur situation géographique.
Comprendre les particularités du taux variable
Contrairement au taux fixe, le taux révisable implique la réévaluation du pourcentage du taux d’intérêt en fonction d’un indice de référence. En général, ce taux variable est corrélé à l’Euribor, qui représente le taux d’intérêt moyen utilisé par les banques européennes pour leurs crédits en euros. Une marge de 1 à 3% est ensuite appliquée par les organismes de financement, selon divers critères : l’âge du souscripteur, sa profession, son taux d’endettement, son niveau de revenus, son saut de charge, sa capacité d’emprunt, le coût de son apport personnel et son reste à vivre.
Avec ce taux révisable, il est envisageable de bénéficier d’une baisse des taux ou de faire face à une hausse, selon les variations du marché. En raison des risques engendrés par une potentielle augmentation du taux variable, un dispositif de limitation dénommé « capé » a été instauré, permettant de fixer un plafond pour la variation du taux. Ainsi, si l’emprunteur choisit, par exemple, un taux variable de 4% capé à 2 points, son taux d’intérêt ne pourra pas descendre en dessous de 2% ni excéder 6%.
Entre taux fixe et taux variable, lequel choisir ?
Le taux fixe est perçu comme synonyme de sécurité pour les emprunteurs. En effet, il les protège efficacement contre les fluctuations des marchés financiers. En période de crise, il garantit une stabilité accrue pour les ménages, évitant ainsi une forte hausse des taux d’intérêt. En général, cette option est conseillée lorsqu’un propriétaire souhaite conserver son bien immobilier sur le long terme.
En revanche, s’il opte pour un taux variable, il pourrait ne pas bénéficier d’une baisse éventuelle du taux au fil des ans. Cependant, il est important de garder à l’esprit que la variabilité des taux peut s’avérer avantageuse en cas de diminution des taux de référence. En outre, le taux variable a aussi l’atout d’être initialement moins élevé qu’un taux fixe lors de la souscription.