Pour obtenir votre crédit immobilier, plusieurs étapes sont à franchir. Parmi celles-ci, la négociation avec le banquier est essentielle car elle peut vous permettre de bénéficier de meilleures conditions, telles qu’une réduction du taux d’intérêt, l’élimination des frais de dossier, ou encore l’absence de pénalités en cas de remboursement anticipé. Pour infléchir la négociation en votre faveur, il est indispensable de vous munir de solides arguments. Voici quelques pistes pour vous accompagner dans ce processus.
L’importance de l’apport personnel dans la négociation
Bien que certaines banques acceptent occasionnellement d’accorder des prêts immobiliers sans apport, cela reste une pratique rarissime, généralement réservée aux investisseurs ayant un projet vraiment solide. En l’absence d’apport, vous partez avec un désavantage. En effet, la banque devra financer non seulement l’achat du bien mais aussi les frais annexes, ce qui accroît de manière significative les risques à ses yeux. Vous aurez donc peu de chances d’obtenir un taux d’intérêt favorable. Au contraire, sans un apport minimal, votre taux risque d’augmenter. Idéalement, un apport représentant 10% du prix d’achat est souhaitable, mais pour optimiser vos chances durant la négociation, il vaut mieux viser au-delà de ce seuil.
Un taux d’endettement faible pour réduire les risques
Vous avez probablement remarqué que le risque de non-remboursement joue un rôle crucial dans la prise de décision des banquiers concernant une demande de prêt immobilier. Si la banque suspecte que l’emprunteur pourrait avoir du mal à rembourser, elle devra faire preuve de prudence en exigeant des garanties additionnelles ou en relevant le taux. Pour rassurer l’établissement sur votre capacité de remboursement, il est recommandé de maintenir un taux d’endettement faible. En consacrant moins d’un tiers de vos revenus au remboursement de vos dettes, vous pourrez bénéficier d’un reste à vivre confortable, vous protégeant ainsi du surendettement. Un taux d’endettement ne dépassant pas 15% vous rendra très attrayant pour les banques.
Une situation professionnelle stable pour assurer la pérennité des remboursements
Dans le but de se protéger contre le risque de non-remboursement, les banques privilégient les emprunteurs ayant des emplois stables, tels que les salariées en CDI ou les fonctionnaires. Ces derniers ont moins de chances de perdre leur emploi, ce qui garantit leur capacité à honorer les mensualités. Si vous êtes en CDI ou si vous travaillez dans le secteur public, n’hésitez pas à mettre cette stabilité en avant. Il est plus intéressant pour la banque de vous prêter de l’argent en raison de votre situation professionnelle, donc profitez-en pour négocier des conditions favorables.
La bonne gestion de ses finances pour prouver son sérieux
Un des arguments que vous pouvez présenter lors de la négociation de votre prêt est la bonne gestion de vos finances. Une gestion financière saine se traduit souvent par des comportements de bon sens, donnant ainsi à la banque une bonne impression de vous en tant qu’emprunteur. L’indicateur le plus révélateur d’une gestion saine est l’absence de régularités dans vos comptes courants. Évitez les découverts bancaires qui pourraient nuire à votre dossier. Fournir un maximum de relevés de comptes démontrant que vous n’avez jamais été à découvert sera bénéfique lors des négociations. De plus, montrez votre capacité d’épargne en présentant un livret d’épargne bien rempli.
La fidélité : un argument à ne pas négliger
Lorsque vous cherchez un financement immobilier, il est naturel d’explorer toutes vos options. Toutefois, avant de comparer les offres des différents organismes de prêt, le premier réflexe devrait être de solliciter votre propre banque. Dans ce contexte, l’argument de la fidélité peut être évoqué, à condition que vous ayez souscrit à un ou deux produits au sein de l’établissement.